Cercles de responsabilité du Québec (CSRQ)
(Fondés en 1999)
La mission principale des Cercles de soutien et de responsabilité (CSR) vise à accroître la sécurité des collectivités et à diminuer le nombre de victimes d'actes criminels en accompagnant, en aidant et en responsabilisant des personnes qui ont commis des infractions de nature sexuelle et qui retournent dans la collectivité, afin qu'ils mènent une vie responsable et productive.
Corporation Entrée libre
(Fondée en 1987)
Mission
Entrée libre est une activité où des personnes incarcérées, des personnes en maison de transition, libérées, bénévoles, aumôniers de prisons et gens de la communauté se rencontrent tous les jeudis du mois, de septembre à juin, pour aborder ensemble des thèmes aussi variés que la réintégration sociale, les difficultés quotidiennes reliées à la libération, la spiritualité, etc.
Aumônerie communautaire de Montréal
L'Humain au coeur de notre action !
Ensemble depuis 26 ans !
Théodore Genest témoigne... (suite)
J’ai beaucoup travaillé sur moi durant mon incarcération. Par exemple, j’ai participé au programme Arc-en-Ciel. Ce programme de justice réparatrice m’a permis de mieux comprendre avec encore plus d’empathie ce que j’ai fait subir à mes victimes, mais aussi à toutes les victimes indirectes. J’ai fait des choses pas correctes Les bénévoles du programme m’ont permis d’arrêter de penser que je suis un monstre. Arc-en-ciel et la justice réparatrice m’ont permis de me pardonner en m’acceptant tel que je suis !
En Justice réparatrice, j’ai aussi participé à des rencontres face à face victime-offenseur organisées par le Centre de services de justice réparatrice (CSJR). Ces expériences m’ont amené encore plus loin dans mon cheminement intérieur. J’ai vécu et j’ai ressenti jusqu’à quel point, malgré mon crime, je peux aider les victimes et aider ceux et celles qui en ont tellement besoin.
Quand je suis sorti, les rencontres avec des détenus et des ex-détenus en compagnie de bénévoles qu’organisent Entrée libre et les Cercles de soutien m’ont beaucoup aidé. J’ai appris à parler avec les autres, à ne pas avoir peur de dire ce que j’ai à dire et à sortir ce que j’ai à l’intérieur. Ça m’a permis aussi d’arrêter d’avoir peur de ce que les autres pensent de moi. Ça a contribué à me libérer des chaînes qui m’attachaient à tout ce que j’ai fait.
Je ne peux pas oublier le Centre de jour René-Gagnon non plus. Les bénévoles accueillent les ex-détenus qui viennent de sortir. On joue aux cartes, on jase, on s’amuse. Personne ne te juge. On sympathise, on s’ouvre. Le vendredi, on fait des courtepointes. Ça a l’air niaiseux une gang de gars qui font une courtepointe, mais n’empêche que cette activité m’a permis de comprendre que je peux faire beaucoup plus que ce dont je me pensais capable !
Aujourd’hui, je suis en paix avec moi-même. Je suis à ma pension. Je fais du bénévolat à l’église Sainte-Bernadette, sur Bélanger, dans Rosemont. Je suis très bien accepté par tous les bénévoles. Ils me disent que j’ai beaucoup d’entregent, que je suis chaleureux et accueillant. J’ai confiance aux autres. La Justice réparatrice m’a complètement changé !